Le gâteau nantais


Le gâteau nantais

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Aujourd’hui ce n’est pas moi qui cuisine, c’est Brother n°1 avec sa recette de gâteau nantais. J’ai été goûteuse lors de mon escapade chez lui, et je l’ai tellement aimé que je lui ai demandé qu’il vous écrive sa recette (je suis femme de partage, vous le savez maintenant). Je vous invite à le suivre dans la réalisation de ce gâteau qui sent bon le rhum!

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Nantes était, avec Bordeaux, le principal port de commerce français de la façade atlantique jusqu’à l’époque contemporaine. En effet, jusqu’à la démocratisation de l’aviation de ligne, on rejoignait les États-Unis depuis… Saint-Nazaire. Les chantiers navals de la ville sont d’ailleurs le dernier vestige de ce passé transatlantique.

Nantes commerçait tout particulièrement avec les Antilles et au XIXe siècle, en 1820 semble-t-il, un pâtissier a eu l’idée de mélanger les ingrédients exotiques qui embaumaient les quais de la Loire pour en faire un gâteau, qu’il nomma sans autre forme d’originalité, le gâteau nantais. Dans cette pâtisserie, on retrouvera donc du rhum, de la vanille, du sucre de canne et des amandes. Les Nantaises du XIXe servaient cette pâtisserie quand elles tenaient salon. Jusque dans les années 70, LU en commercialisait, surtout parce que LU, c’est une société nantaise !

Aujourd’hui, le gâteau nantais est un peu tombé dans l’oubli, sauf à Nantes où je l’ai découvert, car c’est un dessert courant dans les restaurants et bistrots. Résidant là-bas depuis quelques mois, je me suis plu à le cuisiner, car il est assez simple à faire et vraiment gouteux. Il séduira ceux qui, comme moi, aiment moins la crème au beurre et le chocolat, et préfèrent cuisiner les fruits de saison (et en février, à part la mandarine, c’est plutôt limité, en termes de fruits de saison…). Autres avantages : le gâteau nantais n’a pas la texture spongieuse du baba, ne pèse pas sur l’estomac comme le far breton, et ne nécessite aucunement le titre de meilleur ouvrier de France pour sa préparation.

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Le gâteau nantais, c’est un quatre quart particulier. Pour sa réalisation il vous faut :

  • 150g de beurre salé
  • 200g d’amande
  • 200g de sucre roux
  • 3 œufs
  • 3 cuillers à soupe de farine de blé (qui pourra être remplacée par de la farine de riz pour les intolérants)
  • 50cl de rhum (brun de préférence)
  • et un sachet de sucre vanillé

Pour les moins habiles comme moi, à la cuisson, un trou peut apparaître au milieu. Pour l’éviter, certains conseillent de mettre un demi-sachet de levure de boulanger. Je l’ai fait, le trou a disparu, mais le gâteau est un peu monté, ce qui a rendu le glaçage difficile…

Pour le glaçage, il faut :

  • 3 cuillers à café de rhum blanc
  • et 150g de sucre glace

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Commençons par les amandes : faites-les revenir à la poêle pour les torréfier légèrement, puis, dans un mixer, réduisez-les en poudre. Réservez.

Mélangez le beurre mou et le sucre (sans oublier le sucre vanillé) jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène. Incorporez la poudre d’amande et le rhum, puis les œufs, un par un.

Versez la préparation dans un moule rond (l’idéal, c’est entre 22 et 26cm selon internet… Si vous utilisez un autre moule, la police nantaise ne débarquera pas, mais vous n’aurez pas un véritable gâteau nantais. Vous pouvez aussi utiliser plusieurs petits moules ronds, comme on trouve dans les restaurants, pour faire des petites portions).

Dans un four préchauffé à 180°C, faites-le cuire pendant 25-30 minutes.

Pendant la cuisson, il faut préparer le glaçage. Le risque est qu’il soit trop liquide, donc faites attention. Mélangez le rhum blanc et le sucre glace, puis versez, selon la texture, une ou deux cuillers à café d’eau.

Une fois le gâteau cuit, votre cuisine saturée des parfums exotiques – vous fermez les yeux, vous êtes sous les tropiques – démoulez-le et remettez-le à l’endroit (je ne suis pas pâtissier, s’il existe un mot savant pour désigner la remise à l’endroit d’un gâteau, je ne le connais pas). Glacez ensuite le dessus et la tranche et laissez refroidir. Le site de la ville de Nantes souligne qu’il faut le consommer le lendemain. Ma foi, à chaque fois que je l’ai cuisiné, le lendemain, il n’y avait plus que des miettes !

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